Returning to Spirit / Retour à l’esprit – Residential School Reconciliation Inc.

rtsNotre partenaire, Retour à l’esprit (RAE), est un organisme de charité qui élabore et donne des ateliers ainsi que des sessions de formation en vue de la réconciliation dans le contexte du legs des pensionnats autochtones qui affecte les Autochtones, les communautés religieuses ainsi que la société canadienne en générale. Notre objectif est d’habiliter les personnes à aller de l’avant grâce aux principes d’habilitation personnelle. Ceci décrit tout notre travail, y compris les sessions d’accompagnement et la consultation, conçu afin d’aider les individus, les familles, les organismes et des communautés entières à aller de l’avant. Notre travail va au-delà de la guérison. Il crée un contexte propice à la transformation des personnes, des familles, des communautés et des organismes.
Au Canada, des générations d’Autochtones ont, directement ou indirectement, subi les répercussions du système des pensionnats autochtones. Jusqu’à présent il s’est avéré difficile de créer de vrais changements malgré les efforts sincères des leaders et des travailleurs et des travailleuses de première ligne au pays. Il est évident que trop souvent les personnes s’enlisent dans des patrons de pensées, de comportements et de relations interpersonnelles qui ne produisent pas les résultats espérés. Plus souvent qu’autrement, ces patrons mènent à plus de victimisation, à un sens général d’impuissance et de découragement qui minent les efforts d’avancement au niveau personnel et communautaire.
En 2001, constatant que les approches utilisées à date pour répondre à la question des pensionnats autochtones s’avéraient inefficaces, un groupe de personnes se réunirent dans l’intention de créer une démarche novatrice.
Cette équipe de travail était guidée par trois (3) croyances :
(1)   La thérapie conventionnelle, où les clients et les clientes sont encouragés de répéter leur « histoire » (ce qui souvent les traumatise de nouveau), n’était pas la solution au legs des pensionnats autochtones.
(2)  Une compensation financière n’aurait que peu ou pas d’effet sur la guérison  ou l’habilitation des personnes.
(3)  La guérison vis à vis les expériences des pensionnats autochtones ne  pouvait pas se faire dans l’isolation, ni pour les gens d’Église, ni pour les Autochtones.

L’objectif principal de l’équipe était de développer et de mettre sur pieds un modèle innovateur, signifiant et, plus important encore, transformateur.
Le modèle qui en résultat, Returning to Spirit (Retour à l’esprit), s’avéra être une approche novatrice, inédite, à la guérison et à la réconciliation. Jusqu’à présent, le programme a été donné avec succès dans plusieurs provinces et communautés au Canada et s’est attiré l’attention nationale.
Ce programme comprend trois ateliers.
Un atelier de cinq (5) jours donné aux personnes Autochtones avec un atelier identique donné aux gens d’Église et aux personnes non-Autochtones.
Le troisième atelier rassemble les deux groupes pour un processus de cinq (5) jours pour la réconciliation.

Si on perçoit les criminels comme étant des personnes irrécupérables, comment pourraient-ils se voir autrement?

Il est toujours encourageant d’entendre quelqu’un parler en faveur de la Justice Réparatrice, surtout quand il s’agit des détenus, notamment les psychopathes dont l’amygdale est endommagée.
Grâce à la plasticité du cerveau (qui est maintenant une donnée scientifique sans conteste), on peut donner de l’espoir à tout un chacun, même aux psychopathes, car en stimulant l’amygdale, la rencontre avec des victimes est une façon de briser la glace de leur océan intérieur -donc une façon d’engendrer de l’empathie.
En effet, selon Daniel Reisel, il est possible pour les psychopathes de développer la capacité d’empathie à travers un programme de Justice Réparatrice, d’autant plus qu’ils sont amenés à se responsabiliser pour leurs actions: “we might think of rehabilitation through programs such as Restorative Justice which encourages perpetrators to take responsibility for their actions.
This stimulates the amygdala and may be a more effective rehabilitative practice than simple incarceration”, says Reisel. Ainsi, il affirme qu’un tel programme est fascinant dans la mesure où la stimulation de l’amygdale est plus efficace comme pratique de réhabilitation que la simple incarcération.
Il conclut en disant: “we need to rethink our view of prisoners such as Joe.
After all, if we see psychopaths as irredeemable, how are they ever going to see themselves as any different?”
C’est donc dire que l’on doit réviser notre opinion sur les plus dangereux criminels car après tout, dit Reisel, si on les voit comme étant des personnes irrécupérables, comment est-ce qu’eux-mêmes pourraient-ils bien se voir autrement?

Consulter l’article original.

Le Soutien du revenu pour les parents d’enfants assassinés ou disparus est disponible.

Le gouvernement du Canada est déterminé à appuyer les victimes d’actes criminels et leurs familles. En avril 2012, dans le cadre de la Semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels, le premier ministre a annoncé, le nouveau Soutien du revenu pour les parents d’enfants assassinés ou disparus (PEAD) du gouvernement fédéral, qui vise à aider les parents à surmonter les difficultés liées à une telle tragédie.

Pour obtenir la liste complète des critères d’admissibilité ainsi que des renseignements supplémentaires au sujet de la PEAD, ou pour obtenir les formulaires de demande de cette subvention de soutien du revenu, veuillez vous rendre à l’adresse suivante :

https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/soutien-revenu-parents-enfants-assassines-disparus.html

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Bienvenue au Centre de justice réparatrice de Québec

Le Centre de justice réparatrice de Québec (CJR-Qc, OBNL) a été créé afin de promouvoir la compréhension de la justice réparatrice et mettre en œuvre des programmes de justice réparatrice comme solution à des crises personnelles et sociétales, tout en offrant un soutien psycho-social.

La justice réparatrice reconnaît que le crime est une violation des personnes et des relations plutôt qu’un crime contre l’État. C’est pourquoi l’accent est mis sur la réconciliation plutôt que la punition comme dans le système de justice pénale. Elle est axée sur un processus de réconciliation entre personnes basé sur des valeurs universelles dont le respect, le courage et l’inclusion. Les parties jouent un rôle actif lors d’une rencontre durant laquelle les auteurs d’un préjudice assument la responsabilité directe des torts qu’ils tentent de réparer et où les personnes lésées peuvent exprimer comment elles en ont été affectées.

La justice réparatrice est donc un processus d’autonomisation (empowerment -pouvoir d’agir) ou d’autodétermination de soi qui permet de restaurer l’estime personnelle et la confiance. Il vise à faire émerger la compréhension des actes pour sortir de la confusion ou du désespoir. Il fait évoluer les personnes vers la diminution des symptômes, la guérison autogérée,​ le rétablissement physique, émotionnel et mental. En somme, elle vise le retour à une vie engagée avec un sentiment de sécurité.​

En résumé, la justice réparatrice favorise une participation engagée dans la reconstruction de soi, tandis que la responsabilisation fournit une occasion pour la réparation, le rétablissement et la réhabilitation.​ Dès lors, la réconciliation signifie la restauration de relations respectueuses.

La pratique amène les facilitateurs à dire que « plus le crime est grave, plus il a besoin de justice réparatrice » [Thérèse De Villette, Faire justice autrement, 2009]. En fait, Thérèse dit que le mot qui résume le mieux ce type de rencontre est « Renaître ». C’est dire que pour une victime, comprendre les circonstances entourant un acte perpétré contre elle lui permet de sortir de son isolement, d’affronter ses peurs et de revisiter sa façon de penser ou d’être. Quant à l’auteur du crime, admettre sa responsabilité, c’est vouloir s’en sortir, d’autant plus que comprendre l’impact qu’un délit a eu sur une personne victime/survivante éveille sa capacité d’empathie et son potentiel de réhabilitation.

Au Canada, la réparation était la justice traditionnelle des Premières Nations mais elle a été occultée par le système de justice pénal anglo-canadien fin XIXe, début XXe siècle. On en retrouve maintenant des traces sous forme de solutions de rechange à l’incarcération en termes de stratégies applicables aux Autochtones au sein d’une douzaine de communautés au Québec. Comme par exemple, l’objectif du programme de justice réparatrice de Listuguj qui consiste à examiner les causes sous-jacentes de conflits par la mise en œuvre de pratiques de culture traditionnelle qui privilégient la guérison individuelle, familiale et communautaire.

Par ailleurs, comme la justice réparatrice vise à restaurer le tissu social et le besoin d’être entendu des personnes lésées en tant que priorité dans l’ordre de la reconnaissance sociale ou communautaire, on s’entend pour dire qu’elle est l’équivalent de la justice communautaire qui a prévalue pendant la majeure partie de l’histoire de l’humanité comme on la retrouve dans plusieurs sociétés africaines précoloniales ou peuples aborigènes à travers le monde.

Le moment est donc venu de recadrer la justice réparatrice comme une pratique qui commence par une réponse à un préjudice, mais aussi par l’appartenance et la prise en charge au sein de la communauté. En effet, nombreux sont ceux et celles qui, en 2020, ont noté que la pandémie avait ouvert les gens aux réalités percutantes de la division politique, discrimination raciale et socio-économique, appelant à un besoin accru de vérité et réconciliation. La justice réparatrice est ainsi rendue nécessaire « plus que jamais », bien que la déconnexion physique et le stress accru autour des ressources aient rendu sa pratique passablement compliquée, jusqu’à ce que la situation soit rétablie grâce aux plateformes technologiques de communication.

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